L’économie française pourrait être soumise à rude épreuve en 2025 !
La France a entamé l’année 2025 dans une situation inédite car sans budget après la chute du gouvernement de Michel Barnier, mais avec une loi spéciale permettant à l’Etat de continuer à fonctionner.
Dans les prochaines semaines, les ministres de l’Economie, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, auront la lourde tâche de mener les discussions pour doter le pays d’un budget.
L’Insee et la Banque de France font état d’une une croissance atone en 2025 et une remontée du taux de chômage.
Une croissance qui marche au ralenti
L’Insee anticipe un début d’année timide pour l’économie française, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,2% par trimestre au premier semestre 2025.
Par ailleurs, la Banque de France prévoit une croissance de l’ordre de 0,9% sur l’année, soit 0,3 point de moins que lors de ses précédentes prévisions publiées en septembre. Et 0,2 de point de moins que les 1,1% enregistrés en 2023 et 2024, année marquée par l’effet des Jeux Olympiques.
L’incertitude internationale et les risques géopolitiques pourraient entrainer un ralentissement économique plus important que prévu en France que dans le reste de l’Europe.
Un déficit réduit mais toujours aussi excessif
La situation des finances publiques s’annonce toujours aussi incertaine en 2025. Le déficit public (l’écart entre les rentrées fiscales des administrations et leurs dépenses), qui a atteint 5,5% du produit intérieur brut en 2023, s’est encore s’aggravé en 2024.
Le ministère de l’Economie avait estimé, en novembre, qu’il atteindrait 6,1% du PIB, ce qui aurait pour conséquence de creuser la dette.
Eric Lombard, le nouveau ministre de l’Economie, a esquissé plusieurs pistes pour contenir le déficit : il s’est notamment prononcé en faveur d’éventuelles hausses d’impôts « très limitées » et entend réaliser « des économies supplémentaires ».
Alors qu’une procédure pour déficit excessif a été ouverte par la Commission européenne – le seuil de 3% a été fixé par l’Union européenne – la Banque de France évoque « une fourchette de déficit comprise entre 5 % et 5,5% », une modélisation évidemment incertaine puisqu’aucun projet de loi de finances pour 2025 n’a encore été présenté.
Une inflation qui se calme
Les différents acteurs économiques s’accordent toutefois sur une bonne nouvelle : l’inflation va continuer de ralentir en 2025. L’Insee table sur une inflation à 1% en juin 2025. Sur l’année, la Banque de France prédit un chiffre de 1,6%, contre environ 2% pour l’année 2024. Elle continuerait ainsi à nettement refluer après le choc inflationniste qui a suivi le début de la guerre en Ukraine.
Un taux de chômage à la hausse
Actuellement à 7,4%, le taux de chômage en France devrait remonter à 7,6% de la population active d’ici à la mi-2025.
Plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer cette remontée du chômage : une croissance en berne, le rétablissement de la productivité (qui avait chuté pendant le Covid-19) et des politiques publiques moins favorables à l’emploi.
Les effets concrets de cette conjoncture sont déjà visibles, avec des défaillances d’entreprises et des plans sociaux qui se multiplient.
MEDEF
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